Der Grosse Kater

Affiche Der Grosse Kater
Réalisé par Wolfgang Panzer
Pays de production
Genre
Distributeur inconnu
Acteurs Jennifer Peedom
Age légal 10 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 623

Critique

Après le récent BABA’S SONG (CF n. 605), le cinéaste suisse Wolfgang Panzer - on se rappelle son excellent BROKEN SILENCE, en 1996 - s’est vu confier l’adaptation du roman Der grosse Kater de Thomas Hürlimann (fils de Hans, ancien conseiller fédéral), histoire d’un président de la Confédération surnommé «le grand matou».

En juillet 1979, Kater (Bruno Ganz) préside aux destinées de l’Helvétie et s’apprête à recevoir en visite officielle le roi d’Espagne

et sa femme. Il souhaite que cet événement soit fortement médiatisé: comme sa cote de popularité est à la baisse, l’occasion est bonne de se montrer à la télévision. Mais l’opération, perturbée par une cabale interne, ne va pas se dérouler comme il le souhaite. Son meilleur ami (?) politique, le Dr Stotzer (Ulrich Tukur), chargé de veiller à la sécurité de la réception officielle, décide de profiter de cette visite pour régler ses affaires personnelles et se venger: il y a plusieurs années, Kater lui avait en effet volé Marie, sa fiancée…

DER GROSSE KATER sera donc le récit de deux jours de la vie d’un président de la Confédération qui se débat pour sauver les meubles et les apparences, qui tente de respecter les règles du protocole mis en place par Stotzer et sa collègue Bässler (Christiane Paul), personnage énigmatique et ambigu. Décontenancé - et de plus très inquiet de l’état de santé de son fils atteint d’un cancer -, il prendra conscience que l’heure des grandes décisions est arrivée.

Il y a très certainement dans cette production (comme dans le roman) un arrière-plan autobiographique. On espérait donc découvrir, de l’intérieur, quelques composantes peu connues de notre politique helvétique, ou surprendre quelques secrets de l’establishment… Déception: le film ne les aborde pas, ne décolle jamais d’une narration banale, et en reste - sur fond de règlements de comptes sentimentaux - à la description lisse de scènes officielles, à quelques parades militaires et au ballet d’un ou deux hélicoptères en vadrouille. Aucune révélation, aucune surprise à signaler, et Bruno Ganz, malgré son talent, ne parvient pas à nous intéresser à cette histoire de complot mâtinée de problèmes familiaux. DER GROSSE KATER n’accouche que d’une souris cinématographique et n’aborde que superficiellement ses sujets (amour[s], amitiés et intrigues politiques). Wolfgang Panzer tente bien de glisser ici ou là trois ou quatre flash-back explicatifs, mais son récit reste laborieux et le film ne dépasse jamais le niveau d’une observation banale.

Note: 11

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Georges Blanc 10
Daniel Grivel 12
Antoine Rochat 11
Ancien membre 11