Arthur 3 - La guerre des deux mondes

Arthur, Sélénia, Bétamèche, le retour! Le trio fétiche des deux premiers épisodes de la trilogie repartent à la poursuite de l’incarnation du mal absolu, le vilain Maltazard (alias «M. le Maudit» dans le film de Luc Besson, mais rien à voir, vraiment, avec Fritz Lang et Peter Lorre!) Le jeune aventurier Arthur, flanqué de la nana-princesse Sélénia et du bouffon (?) Bétamèche, aura bien du mal, d’abord à réintégrer forme humaine (il démarre avec le sérieux handicap physique d’être un minuscule Minimoy, de la taille d’un lilliputien), puis à flanquer une rossée au susdit Maltazard. Cela avec l’aide du lourdaud Darkos, fils du précédent, mais revenu à de meilleures intentions que son paternel concernant l’avenir du monde.

Le spectateur est invité à sauter continuellement et acrobatiquement d’un monde réel - la petite ville américaine de Daisy Town des années 50 - dans celui (d’animation) magique et farfelu des Minimoys. Les passages d’un univers à l’autre sont peut-être les meilleurs moments d’un récit qui, pour le reste, ne tient guère la distance. La technologie dernier cri et les effets spéciaux sont au rendez-vous, l’attaque et la destruction finale de Daisy Town par de gigantesques moustiques renvoient à Hitchcock (bonjour Les Oiseaux !), les décors et les costumes (d’époque) sont crédibles, mais l’esprit (s’es)souffle où il peut, et le chroniqueur a tendance à s’assoupir.

Le producteur-cinéaste Luc Besson - après le tout récent Arthur et la vengeance de Malthazar - continue à exploiter le filon (commercial) de la bande dessinée de Céline et Patrice Garcia. On peut facilement imaginer qu’Arthur et Maltazard, sortis tous deux indemnes des ultimes scènes-catastrophes de ce troisième film, n’ont pas encore fini d’en découdre…