Critique
Boston, belle ville aux anciens quartiers de briques rouges, aux universités de renom, Boston est ici montrée à travers un secteur dont les habitants n’ont aucun rapport avec la carte postale. Charlestown est connue pour le nombre impressionnant de ses cambriolages; ses enfants connaissent mieux la rue que l’école et n’ont d’exemple que celui de parents toxicomanes ou truands. C’est la Boston de Ben Affleck qui signe un film policier classique, de très bonne facture, mais sans le souffle de GONE BABY GONE (2007). Où l’on retrouve le sympathique réalisateur, c’est quand il adoucit la brutalité de l’action par l’humanité de ses personnages.
Claire (Rebecca Hall) est fortement ébranlée par le braquage de la banque dont elle est directrice, lorsqu’elle rencontre Doug (Ben Affleck). Elle apprécie le charme et la discrétion du jeune homme, mais ignore qu’il est le chef, justement, de la bande de cambrioleurs. Doug, de son côté, voit dans la douceur de Claire l’occasion de changer de vie. Mais rien ne va de soi dans une relation pareille.
Tout policier qu’il est, ce long métrage n’est pas un film de bons et de méchants, mais d’êtres humains. Les plus durs de ses protagonistes ont une histoire qui ne les excuse pas, mais aide à les comprendre. Dans ce scénario dont les points de vue sont divers, chacun fait son métier contre les autres. Mais la possibilité de se racheter est toujours présente, quoiqu’il en coûte. THE TOWN est un film noir, mais pas désespéré.
Note: 12
Geneviève Praplan
