Vie, c'est filmer (La)

"Beat Borter voyage depuis quelque dix ans en Amérique latine. Passionné de cinéma, il est un fidèle du Festival du film de La Havane. C'est ainsi qu'il s'est lié au réalisateur cubain Fernando Pérez. Son documentaire s'attache aux pas du cinéaste cubain, alors que celui-ci tourne LA VIE C'EST SIFFLER, en été 1998. ""Tous ses films ont décrit avec précision et exactitude ce qui se passe dans son pays, précise Beat Borter. Mon film lui rend hommage, ainsi qu'aux habitants de La Havane qui, dans des conditions difficiles, essaient de trouver le bonheur."" Le réalisateur suisse a pu filmer en toute liberté l'équipe de Pérez en tournage, ses acteurs, ses techniciens. Il y a ajouté le regard des badauds qui cernaient à grand renfort de sourires les endroits circonscrits pour le film. Ce sont des gens qui marchent dans la pauvreté, qui apprennent, par la force des circonstances, à se contenter de choses simples. Les pieds sur terre et la tête dans l'espoir. Ils cherchent le bonheur, tout comme les personnages du film de Pérez qu'ils voient prendre corps sur le tournage. Ils y croient peut-être. Mais si le cinéma, qui s'étale en chair et en os sous leurs yeux, représente une sorte de rêve, ils dressent en contrepoint leur lucidité et leur sagesse. Ces Cubains-là ont l'espoir des soucis d'éducation, de sérénité, de paix."