Petits Ruisseaux (Les)

Affiche Petits Ruisseaux (Les)
Réalisé par Pascal Rabaté
Pays de production France
Année 2009
Durée
Musique Alain Pewzner
Genre Drame, Romance, Comédie
Distributeur Ad Vitam
Acteurs Julie-Marie Parmentier, Bulle Ogier, Philippe Nahon, Hélène Vincent, Daniel Prévost
N° cinéfeuilles 618
Bande annonce (Allociné)

Critique

La vie d’Emile (Daniel Prévost), septuagénaire veuf et retraité, se déroule sans heurts, faite de petits loisirs paisibles: pêche dans la Loire avec Edmond (Philippe Nahon), un autre retraité, verres que l’on boit en compagnie, temps qu’on laisse filer… Mais un jour, après lui avoir révélé qu’il avait une vie amoureuse et sexuelle cachée, Edmond meurt. Affecté, Emile trouve pourtant la force de se reprendre en main: lui reviennent alors des souvenirs d’enfance, le réel dérape quelque peu, apparaissent par-ci par-là des images fantasmées, des envies de rencontrer une femme, de l’étreindre, de l’aimer…

Le film de Pascal Rabaté (adaptation d’une bande dessinée dont il est l’auteur) démarre très tranquillement. Trop peut-être: la pêche, la communion avec la nature, les plaisanteries de copains n’ont rien de très stimulant. C’est avec la rencontre de Lucie (Bulle Ogier), l’amie d’Edmond, que le récit s’anime un peu. D’autres personnages croiseront la route d’Emile: il y aura des jeunes en rupture de ban, adeptes de liberté et amateurs d’«herbe», il y aura d’autres amies, Léna (Julie-Marie Parmentier), la nymphe des bois, et Lyse (Hélène Vincent), plus mûre et réfléchie.

Le film de Pascal Rabaté est construit sur une série de plans et de séquences qui rappellent, dans leur juxtaposition, la structure de la BD: images très cadrées, utilisation du hors champ, enchaînement brusque des séquences avec de légers décalages, action réduite au minimum. Un style particulier, qui est mis au service d’une intrigue empreinte de bonhomie et d’humanité. Voyage personnel plein de tact et de sensibilité, petite éducation sentimentale et amoureuse, cette comédie d’apparence légère sait aussi s’aventurer par moments dans les profondeurs et les secrets de l’être. LES PETITS RUISSEAUX laissent alors entendre une petite musique intérieure discrète et sympathique.

Note: 12

Antoine Rochat