Amour, des fois, quand ça s'y met (L')

Au commencement étaient les petites culottes... Telle pourrait être la traduction littérale du titre du long métrage tourné par une Italienne à la filmographie essentiellement télévisuelle et nord-européenne, long métrage combinant le charme de la péninsule au réalisme de la production anglaise actuelle.

Après une séquence montrant deux fillettes très intéressées par ce qui peut se passer dans une petite culotte, nous retrouvons les jouvencelles quelques années plus tard. Imma, romantique jusqu'au bout des ongles, vit dans un appartement délabré de la vieille ville de Gênes. Avec sa copine de toujours Teresa, elle espère trouver l'homme de sa vie et le métier idéal, mais ça foire toujours: les grandes romances ne dépassent pas l'écran des salles de cinéma programmant de vieux classiques et assidûment fréquentées par les deux sentimentales.

Celles-ci vivent d'expédients pas toujours très corrects, ayant développé un système d'"achats" où elles paient ostensiblement un bâton de rouge à lèvres tandis qu'elles passent discrètement un sac rempli de victuailles. Lassée de petits boulots humiliants, Imma manque mourir dans son bain, le réchaud à gaz ayant une fuite, et s'éprend du pompier qui lui a sauvé la vie. Elle passera le reste de son temps à essayer de retrouver l'homme providentiel, allant jusqu'à incendier volontairement son appartement.

L'Amour, des fois quand ça s'y met s'inscrit dans une tendance en cours, celle du film social et réaliste mâtiné d'humour. C'est une tragi-comédie douce-amère réalisée avec des moyens modestes, qui n'en émeut pas moins; sans être un chef-d'oeuvre, elle ne laisse pas le spectateur indifférent."