Critique
Installés dans une banlieue de New York avec leur petite fille, Dean et Cindy tentent de sauver leur couple au bord de la rupture. Le réalisateur fait le pari d’explorer en parallèle les premiers événements forts qui ont marqué la genèse du couple et, dans le présent immédiat, les ultimes tentatives de chacun pour sauver un amour qui se défait.
En alternant les séquences entre passé et présent, en suivant les courants qui les éloignent aujourd’hui et qui les rapprochaient hier, BLUE VALENTINE indique quelques pistes mais ne nous livre pas toutes les clés pour comprendre une relation qui se délite. Les mécanismes profonds de cet échec amoureux nous échappent. Il y a bien sûr les malentendus, les communications ratées et les divergences fondamentales, mais aussi les moments heureux d’un bel amour et la présence d’une petite fille complètement craquante. Et l’avenir reste ouvert: la séparation est-elle vraiment irréversible?
Le film repose sur les épaules de deux excellents acteurs, crédibles et attachants: Michelle Williams, citée aux Oscars pour sa composition dans LE SECRET DE BROKEBACK MOUNTAIN en 2006, et Ryan Gosling, cité aux Oscars pour HALF NELSON en 2007. Dans ce film indépendant, on se prend à désirer remonter avec eux le cours de ce désamour…
Anne-Béatrice Schwab
