Arbre (L')

Quelque part dans le Queensland, une jolie famille vit le bonheur dans une maison surplombée par un arbre gigantesque. Rentrant avec sa petite Simone, 8 ans, au volant de son pick-up, Peter est terrassé par une crise cardiaque, plongeant sa femme Dawn et ses trois enfants dans la sidération, le fiston de 4 ans se réfugiant dans un mutisme obstiné. Simone sublime son deuil en croyant que son père, invisible, vit désormais dans l’arbre dont elle squatte les branches, les ornant d’objets et de photos, faisant de lui une sorte d’autel. Elle partage son secret avec sa mère, qui laisse faire. Peu à peu, Dawn sort de son isolement et trouve un travail (un amour aussi, qui sait?) auprès d’un employeur jeune, sympathique et séduisant... C’est alors que des phénomènes (sur)naturels se succèdent: une énorme branche fracasse la chambre à coucher que Dawn vient de quitter, appelée par les pleurs nocturnes de son fils; des grenouilles remontent les canalisations; des chauves-souris terrorisent la jeune femme.... Couronnant le tout, un ouragan balaie tout sur son passage...

Le film de clôture est (que les féministes ne le prennent pas en mauvaise part) un beau film de femme sur une femme en deuil, réalisé avec pudeur et tendresse.