Critique
Je vais faire ici un aveu. Je n’ai jamais utilisé un jeu vidéo, ni même regardé. Aussi, quand j’apprends que le PRINCE OF PERSIA est adapté d’un jeu vidéo, je tombe des nues et je déclare honnêtement mon infirmité à juger un tel film. Production hollywoodienne qui aurait coûté 150 millions de francs, cette œuvre a été tournée au Maroc et dans les prestigieux décors des grands studios. On assiste à une orgie de moyens, la mise en scène de centaines de figurants, d’impressionnantes chevauchées dans le désert et des décors grandioses. Tout cela donne le vertige.
Dans la Perse médiévale, un roi recueille un enfant de la rue et l’adopte. Devenu adulte, Dastan (Jake Gyllenhaal), accusé d’avoir assassiné son père adoptif, s’enfuit et va s’associer à la belle princesse Tamina (Gemma Arterton) pour s’emparer d’une dague magique qui a le pouvoir de remonter le temps et de modifier le cours des choses, selon la volonté de celui qui la détient. Il s’agit pour nos héros d’empêcher qu’elle ne tombe entre les mains d’un oncle et des puissances maléfiques qui voudraient dominer la terre.
On ne peut nier la beauté des images ni les qualités d’une grandiose mise en scène. Mais c’est aussi touffu et violent. Les mitrailleuses ne sont pas en train de rouiller et le spectateur a vite le tournis. C’est incontestablement une œuvre moderne qui utilise toutes les ressources du trucage et dont le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle est spectaculaire. Mais pour le reste, on demeure sur notre faim.
Maurice Terrail