Cellule 211

Affiche Cellule 211
Réalisé par Daniel Monzón
Pays de production Espagne, France
Année 2009
Durée
Musique Roque Baños
Genre Thriller
Distributeur La Fabrique 2
Acteurs Luis Tosar, Marta Etura, Carlos Bardem, Alberto Ammann, Antonio Resines
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 614
Bande annonce (Allociné)

Critique

Faute de mieux, Juan (Alberto Ammann), futur père, a trouvé un emploi comme gardien dans une prison de haute sécurité; consciencieux, il vient la veille de son entrée en fonction pour se faire une idée du travail et, bien malgré lui, se retrouve du mauvais côté des grilles à l’occasion d’une mutinerie. Inconnu des détenus, il peut se faire passer pour un nouveau pensionnaire et gagne peu à peu la confiance du meneur de l’émeute, Malamadre dit «Bad Ass» (Luis Tosar), ce qui lui permet de louvoyer habilement entre le négociateur gouvernemental et les insurgés exigeant de meilleures conditions de détention, la vie de quelques prisonniers membres de l’ETA tenant lieu de monnaie d’échange. Une caméra de surveillance laissée en service permet aux protagonistes de «dialoguer».

Le thriller est assez bien ficelé et ne fait pas dans la dentelle: il est vrai que les détenus et certains gardiens, dont leur chef (Antonio Resines) ne sont pas des enfants de chœur, ce qui n’empêche pas certains traits d’être trop caricaturaux (les prisonniers politiques ont l’air d’être moins «dommage» que les autres...) Le film de Daniel Monzón a raflé huit Goya (équivalents ibériques des Oscars) et a fait plus de 2 millions d’entrées en Espagne. On peut regretter que, contrairement à UN PROPHETE, de Jacques Audiard, le tableau du monde carcéral s’efface au profit de la simple action.

Daniel Grivel