Pas de café, pas de télé, pas de sexe

Affiche Pas de café, pas de télé, pas de sexe
Réalisé par Romed Wyder
Pays de production
Genre
Acteurs Jennifer Peedom
N° cinéfeuilles 378

Critique

"Arno (Vincent Coppey) loge dans un appartement squatté de Genève, qu'il partage avec Alice (Nalini Selvadoray). Son ami Maurizio (Pietro Musillo, déjà vu notamment dans BIGOUDI, ""sitcom"" de la TSR) arrive de Paris avec Nina (Alexandra Tiedemann). En vue d'obtenir un permis de séjour pour la jeune Française, Maurizio demande à Arno - dont la devise donne son titre au film... - s'il accepte un mariage en blanc avec celle-ci. Au fur et à mesure que l'histoire se déroule, l'amour factice bascule vers le véridique et Arno se prend au jeu, passant de la brune à la blonde.

L'argument, qui conviendrait à un court métrage, ne tient pas la longueur d'un métrage (très) moyen. On a l'impression que la direction d'acteurs est inexistante; les filles sont meilleures que les garçons particulièrement incon(si)stants. L'intrigue peine à sortir du rayon local: les images genevoises n'intéresseront guère que des habitants de la cité de Calvin ou des téléspectateurs de la chaîne romande. Réservons tout de même une mention à la musique de Thierry Clerc et Daniel Schweizer - mais ça ne fait pas un film...

Pas de recul par rapport au problème du squat: les appartements occupés servent tout juste de décor pittoresque à une population qui, marginale et apparemment peu encline au travail, est par définition sympathique - à l'image d'un Walter Stürm qui, malgré braquages et assassinat, était la coqueluche des médias. A la limite, une scène peut tirer un léger sourire, celle réunissant les squatters dans une discussion très sérieuse quant à l'attribution future d'un appartement; le débat savamment manipulé rappelle les années 68 péniblement réanimées par Romain Goupil. Quant au ""pasteur"" officiant au mariage d'Arno et Nina, on peut le laisser sans dommage dans le placard aux accessoires de potache.

Pas de café, pas de télé, pas de sexe: on peut aussi en effet se passer de ce film."

Daniel Grivel