Critique
Adapté du «comic book» culte de Mark Millar et John S. Romita Jr, ce film est annoncé par ses auteurs comme l’événement le plus spectaculairement délirant de l’année. Dave Lizewski, un adolescent qui ne vit que pour le monde des superhéros, décide de vivre son obsession. Il se choisit un nom - Kick-Ass - et se lance dans une bataille effrénée contre le crime. Et le voilà pourchassé à son tour par tous les voyous de la ville. Malheureusement pour lui, il ne possède pas le superpouvoir qui fait la force de ses héros.
Si l’histoire est dans le droit fil des nombreuses productions inspirées par la B.D., les décors et les costumes révèlent l’imagination débordante des auteurs. Le film démarre tranquillement et, petit à petit, se complaît dans la violence. A la fin, c’est un festival de tirs à la mitrailleuse, de bombes et d’incendies qui cependant laisse passer un peu d’humour et des répliques qui font mouche. On signalera que Chloë Grace Moretz - Hit Girl - n’a que 11 ans au moment du tournage. Elle fait preuve d’un incontestable talent. Elle est à la fois dure à cuire et à la fois capable de tendresse et de sensibilité.
Le genre admis, KICK-ASS est de nature à plaire à qui aime les personnages loufoques, les situations burlesques et invraisemblables, la profusion des combats et les dialogues percutants. Pour les autres spectateurs, c’est un peu long et fatigant.
Maurice Terrail
