J'ai oublié de te dire...

Affiche J'ai oublié de te dire...
Réalisé par Laurent Vinas-Raymond
Pays de production France, Belgique
Année 2008
Durée
Musique Joanna Bruzdowicz, Georges Moustaki
Genre Drame
Distributeur Colifilms Diffusion
Acteurs Emilie Dequenne, Omar Sharif, Anne Canovas, Franck Gourlat, Jérôme Pouly
N° cinéfeuilles 613
Bande annonce (Allociné)

Critique

A sa sortie de prison, Marie (Emilie Dequenne) veut se construire un avenir. Elle quitte la Belgique pour le sud de la France où elle trouve du travail dans la récolte de fruits. La route des vergers passe devant une maison où un vieil homme peint sur son chevalet. La peinture? C’est justement tout ce qu’elle aime, mais elle ne connaît pas les techniques, alors qu’elle possède un très joli coup de crayon… C’est ainsi qu’elle fait la connaissance de Jaume (Omar Sharif) et prend pied dans la famille. Mais tandis qu’une amitié se tisse entre eux, Marie apprend que Jaume est malade, sa mémoire ne répond plus et il perd peu à peu le contact avec les siens.

«Mon envie était de raconter une histoire simple, tout en sensibilisant le public avec des sujets actuels et forts», explique Laurent Vinas-Raymond, dont J’AI OUBLIE DE TE DIRE est le premier film. La maladie incurable conséquente de l’âge, la jeunesse perdue parce qu’elle n’a pas eu d’enfance, les sentiments qui naissent de l’écoute et de l’attention à l’autre, voilà ces sujets dont le réalisateur a raison de dire qu’ils sont forts. Celui de l’âge surtout, un âge conscient de la déchéance qui l’attend, des deuils à faire et du renoncement inacceptable à sa dignité.

Beau sujet. Difficile sujet pour un premier film. Faut-il alors y voir la promesse d’un bel avenir cinématographique? Ou plutôt ce qui cloche dans ce scénario, pas si simple que cela et qui embrasse un peu trop large? Certes, la sensibilité, la délicatesse, la générosité ne sont jamais absentes. Mais les personnages manquent de cohérence et même de consistance malgré leurs problèmes, la direction d’acteurs laisse à désirer et il n’y a rien à attendre de la mise en scène. Pourtant, à défaut de génie, Laurent Vinas-Raymond y met beaucoup de cœur.

Geneviève Praplan