Critique
A la mort de ses parents adoptifs, qui l’ont repêché des eaux alors qu’il était bébé, Persée découvre qu’il est en vérité un demi-dieu, fils illégitime de Zeus, maître de l’Olympe. Rejetant cette paternité et se réclamant de la confrérie des mortels, Persée est amené à combattre le frère de Zeus, Hadès, dieu des entrailles de la terre dont la colère s’est abattue sur le peuple de Sériphos après que celui-ci eût défié l’ordre divin. Mandaté par le roi, le vaillant Persée part combattre la gorgone Méduse, instrument maléfique de son oncle, qui pétrifie quiconque la regarde dans les yeux. Mais le temps presse s’il veut sauver Andromède, la fille du roi, dont Hadès réclame la mort en guise de réparation pour l’offense faite aux dieux de l’Olympe.
Cet amalgame d’influences romanesques et de courants du cinéma divers (allant du péplum italien au film de monstres) n’arrive pas à former à l’écran un tout cohérent. En cause: un scénario brouillon et capricieux, avec enjeux interchangeables et galerie de personnages schématiques qui entrent et sortent du cadre sans raison. Aussi, la mise en scène trop approximative de Louis Leterrier (THE INCREDIBLE HULK, TRANSPORTER 2), contrariée par des images de synthèse qui d’une part rendent confuse cette énième relecture du mythe de Persée et, d’autre part, parasitent dangereusement le jeu dramatique. A preuve: l’interprétation figée et sans enthousiasme d’acteurs de renom qui se donnent la réplique sans se voir ou qui, plus risible encore, sont pourchassés par des monstres invisibles à leurs yeux. Réunis pour la première fois depuis LA LISTE DE SCHINDLER, Liam Neeson et Ralph Fiennes méritaient mieux.
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