Danse, le ballet de l'Opéra de Paris (La)

Affiche Danse, le ballet de l'Opéra de Paris (La)
Réalisé par Frederick Wiseman
Pays de production France, U.S.A.
Année 2009
Durée
Musique Joby Talbot, Benjamin Wynn
Genre Documentaire, Musical
Distributeur Sophie Dulac Distribution
Acteurs Brigitte Lefèvre, Emilie Cozette, Aurélie Dupont, Dorothée Gilbert, Marie-Agnès Gillot
Age légal 7 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 612
Bande annonce (Allociné)

Critique

Il n’y a pas que des petits rats à l’Opéra de Paris, il y a aussi des couturières, des brodeurs, des décoratrices, des balayeurs, des administrateurs et… des abeilles! Sur le toit du Palais Garnier, le cinéaste a filmé un apiculteur qui recueille le miel d’une ruche, avec Paris en toile de fond. Une métaphore de la ruche du Palais Garnier où s’affaire tout un monde besogneux sous la houlette de Brigitte Lefèvre, directrice de la danse.

Pour son long - trop long - film documentaire, Frederick Wiseman a fureté partout, des caves glauques aux salles de répétition, et jusque sur les toits de la vénérable institution française. La Danse n’est pas le portrait de quelques vedettes, mais bien celui d’un effort commun. Celui des danseurs qui répètent avec acharnement un mouvement sous l’œil d’un maître de ballet et un chorégraphe invité, dont on ignore les noms, le film se passant de tout commentaire off. Ce qui engendre pour le spectateur une frustration de plus en plus agaçante. On aimerait tant savoir dans quelle classe on se trouve, quels danseurs étoiles répètent inlassablement tel mouvement jusqu’à sa maîtrise parfaite et l’on voudrait aussi qu’on nous signale discrètement l’œuvre qu’ils mettent au point pendant des jours et des heures d’entraînement devant d’immenses miroirs où ils scrutent leurs mouvements pour arriver à la perfection. Le film a le mérite de dévoiler l’effort extraordinaire qu’il y a derrière un ballet qui semble couler de source le soir de la première. La Danseaborde aussi des problématiques intéressantes: les choix de programmations qu’opère la direction, la transmission entre générations, ou encore le statut singulier des danseurs, leur retraite à 40 ans, leur résistance au ballet contemporain, leurs douleurs physiques.

En final, on a droit à de superbes extraits des ballets Genus, chorégraphié par Wayne McGregor; Roméo et Juliette, par Sacha Waltz; La Maison de Bernarda, de Mats Ek; Casse-noisette, de Rudolf Noureev; Paquita (Pierre Lacotte); Orphée et Eurydice (Pina Bausch) et Le Songe de Médée (Preljocaj). On les a bien mérités après plus de deux heures de projection.

Appréciations

Nom Notes
11
Daniel Grivel 17
Geneviève Praplan 12
Anne-Béatrice Schwab 15
Maurice Terrail 18