Star Wars - Episode 1: La menace fantôme

Affiche Star Wars - Episode 1: La menace fantôme
Réalisé par George Lucas
Pays de production U.S.A.
Année 1999
Durée
Musique John Williams
Genre Science fiction, Aventure, Fantastique
Distributeur Twentieth Century Fox France
Acteurs Ewan McGregor, Liam Neeson, Natalie Portman, Jake Lloyd, Ian McDiarmid
N° cinéfeuilles 377
Bande annonce (Allociné)

Critique

"Annoncé à grand renfort de publicité, le second cycle STAR WARS, dont voici le premier épisode (deux autres suivront dans quelques années lumière), nous entraîne à la découverte de la genèse des personnages du premier cycle. C'est ainsi que nous assistons à la mise au monde de C3-PO, le robot pétri de bonnes manières mais gaffeur, et à l'arrivée de R2D2 qui deviendra pour le premier ce que Hardy était pour Laurel. Genèse également de celui qui deviendra Dark Vador. Pour le moment, c'est un charmant bambin, génial bricoleur, amateur de course de char, sauf qu'à la place des chevaux il y a des réacteurs. On songe inévitablement à Ben-Hur. Non content de recycler ainsi le cinéma américain, George Lucas emprunte à la Bible le récit de la naissance de Jésus pour faire venir au monde Anakin Skywalker. ""Il n'a pas de père, déclare sa mère, je l'ai porté, je l'ai mis au monde, c'est tout.""

Lorsqu'on sait que le jeune Anakin deviendra l'incarnation même du mal, on reste vraiment songeur devant ce méli-mélo. On retrouve la même musique, le même générique. La fameuse Force, que les chevaliers Jedis manient aussi bien que leur épée-laser, est omni-présente, sous ses deux facettes, lumineuse et obscure. Mêmes scènes de duel à l'épée au-dessus d'abîmes sans fond dans des villes vertigineuses.

Quelques personnages indigènes mi-vaches mi-cochons parlent comme les indigènes dans TINTIN AU CONGO, tandis que sur une planète perdue un ferrailleur fait des affaires ""avè l'accent"", marseillais évidemment (en version française). Les Africains apprécieront.

Ces êtres étranges sont peut-être finalement ce qu'il y a de plus intéressant dans le travail de Lucas, de même que l'arsenal de robots et autres ""droïdes"", bien qu'il ne fasse que pousser à l'extrême la déformation des visages et des corps des protagonistes pour leur attribuer l'aspect le plus à même de refléter leur tempérament et leur caractère. Si tout ce monde semble ignorer toute forme de xénophobie, les hiérarchies sont indirectement bien établies.

Le bric-à-brac ésotérique de Lucas ne vaut pas un clou. Les effets spéciaux sont chargés de faire avancer un peu l'histoire en créant seuls quelques surprises: la reine d'une planète menacée par la Fédération du commerce va plaider sa cause auprès du gouvernement central, aidée par deux chevaliers Jedis, dont le fameux Obiwan Kenobi que l'on retrouvera plus tard. Rien de nouveau dans la galaxie."

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