Soul Kitchen

Affiche Soul Kitchen
Réalisé par Fatih Akin
Pays de production Allemagne
Année 2009
Durée
Genre Comédie
Distributeur Pyramide Distribution
Acteurs Moritz Bleibtreu, Birol Ünel, Adam Bousdoukos, Pheline Roggan, Anna Bederke
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 610
Bande annonce (Allociné)

Critique

Fatih Akin n’est pas n’importe qui. De ce réalisateur allemand d’origine turque, nous avons notamment aimé HEAD ON, CROSSING THE BRIDGE et DE L’AUTRE CÔTE. Pour son nouveau long métrage, il a choisi le ton de la comédie picaresque, en narrant les tribulations de Zinos (Adam Bousdoukos), propriétaire d’une gargote installée dans un entrepôt de la banlieue industrielle de Hambourg. Nadine (Pheline Roggan), la copine du bistrotier, s’en est allée à Shanghaï; son nouveau chef, Shayn (Birol Ünel), viré d’un restaurant gastronomique pour cause d’allergie aux critiques, fait fuir les habitués à cause de ses plats sophistiqués; le service d’hygiène fronce les sourcils; un locataire, vieux loup de mer au bord de la clochardisation (Demir Gökgöl), ne paie jamais son dû. Zinos décide d’aller rejoindre Nadine (dont le père, soit dit en passant, est incarné par Markus Imboden - HEIDI, 2000...) et, à cet effet, prépare son frère Illias (Moritz Bleibtreu), parieur invétéré et petit malfrat en libération conditionnelle, à prendre le relais.

Compte tenu de la galerie de personnages pittoresques (il y en a une foultitude), on se serait attendu à une comédie plus déjantée, mais Fatih Akin n’a apparemment pas osé emboîter le pas à un Kusturica. Il reste une comédie branchouille, portée par des musiques à la mode, bariolée mais sans éclat(s). Le film s’ouvre par une citation de John Lennon: «La vie, c’est ce qui se passe pendant qu’on multiplie les projets.» On imagine... ce que cela aurait pu donner.

Daniel Grivel