Critique
La horde, c’est, au choix: un groupe de flics s’autoproclamant justiciers afin de venger la mort d’un collègue; une bande de truands (blacks et rom, comme par hasard); une meute de zombies affamés. L’expédition punitive se déroule dans une tour HLM, «ornement» d’une cité de banlieue; les gangsters et les policiers qui les assiègent se retrouvent cernés par des morts-vivants fuyant une Ville-Lumière dont le profil à l’horizon évoque Bagdad bombardée.
A voir leur filmographie comme acteurs et réalisateurs, MM. Dahan et Rocher semblent être des monomaniaques de la violence et des effets sanglants dont l’accumulation finit par devenir grotesque - mais dont la banalisation peut être pernicieuse auprès d’un jeune public sans recul. Dans le prolixe générique de fin, où l’on tient à rassurer une mamie que LA HORDE n’est pas un film porno (et en effet, c’est un film obscène), les deux compères se réclament de Michel Ciment et de la revue Positif, allez savoir pourquoi diable!
Un film à éviter: mieux vaut ne pas marcher dedans...
Daniel Grivel