Alex (Romain Duris) a une jolie gueule de séducteur, indispensable pour son métier de briseur de couples. Moyennant des honoraires à la hauteur de sa réputation, Alex s’engage à transformer n’importe quel mari, fiancé ou petit ami en ex. Planques, écoutes téléphoniques, fausse identité, sourire ravageur, larmes au besoin pour attendrir le cœur des belles (et des moches), tout est bon pour arriver à ses fins. Alex a une éthique et il s’y tient: il ne brise que les couples dont la femme est jugée malheureuse. Il vient d’accepter un contrat dont la cible est une jeune héritière BCBG, prénommée Juliette (Vanessa Paradis). Elle va épouser un séduisant jeune Britannique dont elle est amoureuse. Autant dire une mission impossible.
Avec le concours de sa sœur et de son beau-frère, Alex s’attelle à sa tâche. Mais la belle reste de glace et vaque à ses préparatifs de mariage dans un Monte-Carlo hyper-friqué. On ne croit pas une seconde au charme qui s’installe peu à peu entre les deux protagonistes. Vanessa Paradis, en icône imperturbable, reste de marbre. Seuls ses beaux yeux trahissent un léger mouvement de l’âme. Personne ne croit à la naissance d’une romance entre ces deux glaçons, même quand ils se mettent à danser «Dirty Dancing» dont Juliette est fan. Tout est si froid, si guindé, si réglé. Dommage. Le film est par contre jalonné de gags dus aux seconds rôles, épatants. François Damiens, en antiséducteur maladroit et touchant, genre gros nounours, arrive à déclencher quelques fous rires. Les gesticulations de ces personnages secondaires sont l’atout numéro un de cet arnacœur qui ne brise pas vraiment les cœurs.
