Sherlock Holmes

Affiche Sherlock Holmes
Réalisé par Guy Ritchie
Pays de production U.S.A., Grande-Bretagne, Australie
Année 2009
Durée
Musique Hans Zimmer
Genre Action, Aventure
Distributeur Warner Bros. France
Acteurs Robert Downey Jr., Jude Law, Mark Strong, Kelly Reilly, Rachel McAdams
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 607
Bande annonce (Allociné)

Critique

L’écrivain et médecin anglais Sir Arthur Conan Doyle (1859-1930) a fait de son principal héros, Sherlock Holmes, le type du limier intelligent. La popularité de ce dernier est telle qu’on prend parfois le personnage pour un être réel. Ce détective improvisé, supérieurement doué, perce les mystères les plus difficiles en se basant sur une méthode en trois étapes: observation, induction, synthèse. Ce qui fait que ses aventures ont été considérées à l’époque comme un renouvellement du genre policier.

Le cinéma s’y est peu intéressé jusqu’ici. Après une première tentative réalisée par Alfred Werker en 1939, une série télévisée, la vie privée vue par Billy Wilder, un jeu vidéo et une adaptation japonaise, le réalisateur étasunien Guy Ritchie (SNATCH, ROCk’N’ROLLA) fait passer le détective anglais à l’écran hollywoodien. Son Sherlock Holmes est un mélange du personnage imaginé par l’écrivain et de celui d’une version en bande dessinée imaginée par Lionel Wigram.

Sherlock Holmes (Robert Downey Jr.), toujours accompagné de son fidèle ami le Dr Watson (Jude Law) se trouve au cœur d’un immense danger qui pèse sur Londres. Une série de meurtres le mène sur la piste de Lord Blackwood (Mark Strong), illuminé féru de magie noire. Mais, au XIXe siècle, la science et l’industrie pourraient avoir raison de la superstition. C’est du moins le point de vue du détective, qui ne va pas tarder à confronter son érudition à la folie d’une secte.

Cette réalisation n’accroche guère. Le réalisateur brille au milieu de ses effets spéciaux, mais l’intelligence de son héros est voilée par le surplus d’action et la poudre aux yeux. L’adaptation d’un épisode de Conan Doyle aurait mieux valu que ce scénario très convenu, peu avantagé par une mise en scène pesante. Le réalisateur et les scénaristes ont voulu dépoussiérer le héros, montrer à quel point «il peut être fun», explique Lionel Wigram. Mais ce Holmes si fun manque de chair, son talent ne semble reposer sur rien et c’est avec bien peu d’intérêt qu’on attendrait la suite de ses aventures, si l’idée d’un deuxième épisode se mettait à chatouiller Guy Ritchie.

Geneviève Praplan