Critique
Ryan Bingham (George Clooney) est employé dans une société spécialisée en licenciement de personnel et à qui les entreprises font appel pour ne pas avoir à se salir les mains. Son travail l’oblige à passer sa vie dans les airs, appelé qu’il est aux quatre coins des Etats-Unis. Pris au jeu de ses multiples déplacements, il est devenu un collectionneur compulsif de miles aériens, son but ultime étant d’en obtenir 10 millions, ce qui constituerait un record pour son âge. Dans sa vie privée, Ryan fuit tout engagement et toutes attaches, qu’elles soient matérielles ou sentimentales. Jusqu’au jour où sa rencontre avec deux femmes va le ramener sur terre.
Si vous êtes fan de George Clooney, n’hésitez pas à voler à sa rencontre. Vous serez comblé, tant ce film est construit avec et pour lui, au point d’être presque un documentaire sur sa personne. Mais si cette icône vous laisse de marbre, l’embarquement risque de se faire à vos frais. Tout au plus vous laisserez-vous charmer par une gentille comédie. Mais ce qui me gêne profondément dans ce film, c’est le prétexte initial. Ce défilé d’hommes et de femmes que l’on va licencier, tentant vainement de défendre leur statut, confrontés qu’ils sont souvent à des situations difficiles dans leur vie personnelle, a quelque chose de malsain. Le réalisateur ne s’y est d’ailleurs pas trompé, lui qui, dans les dernières séquences, tente de se disculper en ce qui apparaît manifestement comme une récupération finale.
Georges Blanc
