Bliss

Drew Barrymore est devenue célèbre à l’âge de 7 ans grâce à E.T. A 12 ans, elle est toxicomane; à 13 en cure de désintoxication; un an plus tard, elle publie son autobiographie, Little girl lost («La petite fille perdue»)! Pas étonnant donc qu’aux Etats-Unis elle soit devenue une icône hypermédiatisée, d’autant que, issue d’une lignée de comédiens américains, elle déclare vouloir honorer ses ancêtres par son travail et sa réussite.

Actrice donc, mais aussi productrice en 2000 avec CHARLIE ET SES DRÔLES DE DAMES, et aujourd’hui réalisatrice avec un premier long métrage, BLISS. Qualifiée de «rock’n’roll et sexy», cette comédie survoltée conte le parcours d’une jeune fille en révolte contre sa mère, une femme aimante, mais autoritaire et invasive. Pour s’émanciper, l’ado rebelle (interprétée par Ellen Page, la révélation de JUNO) se met au roller et participe à des «Roller Derbies», concours très prisés du public étasunien: des équipes de filles, chauffées à blanc, s’y poursuivent avec frénésie en patinant sur une piste ovale. Sur fond de musique punk, lors d’affrontements violents où tous les coups sont permis, ces guerrières des temps modernes s’invectivent, se bousculent et se frappent méchamment.

Cette histoire de rébellion est avant tout centrée sur la tension entre amour familial et réussite personnelle, en exaltant les vertus de l’effort et de la volonté au service d’un projet individuel. Même dégoulinant de bonnes intentions, BLISS met en scène avec complaisance des joutes bruyantes et violentes. Las, l’enthousiasme du public et l’émotion des parents sont bien difficiles à partager!