Max et les maximonstres

Affiche Max et les maximonstres
Réalisé par Spike Jonze
Pays de production U.S.A.
Année 2009
Durée
Musique Carter Burwell
Genre Fantastique, Aventure, Drame
Distributeur Warner Bros. France
Acteurs James Gandolfini, Catherine Keener, Mark Ruffalo, Paul Dano, Max Records
Age légal 7 ans
Age suggéré 7 ans
N° cinéfeuilles 605
Bande annonce (Allociné)

Critique

Ce film, qui n’est pas à mes yeux un film pour enfants mais un film sur le versant obscur de l’imaginaire enfantin, résulte de la rencontre du réalisateur de DANS LA PEAU DE JOHN MALKOVICH avec l’œuvre éponyme de Maurice Sendak, livre publié aux Etats-Unis en 1963. Il conte l’histoire de Max (Max Records, étonnant), petit garçon remuant qui se sent incompris, d’autant qu’il a l’impression d’être délaissé par sa mère au profit d’un petit ami. Au soir d’une dispute, Max fugue, embarque sur un petit voilier et, après une traversée mouvementée, aborde sur une île mystérieuse qu’il découvre peuplée d’étranges créatures velues aux dents pointues (créées par Jim Henson, créateur des Muppets), qui font de lui leur roi, ce qui le comble d’aise dans un premier temps - mais l’exercice du pouvoir s’avère difficile, avec des êtres au comportement imprévisible et capricieux...

La traduction française du best-seller parut au début des années 70, et je me souviens que, malgré les contre-indications déclarées alors par Françoise Dolto, mes enfants raffolaient de ce récit et de ses images «schaurig schön», comme disent nos frères en allemand, c’est-à-dire d’une beauté à la fois terrifiante et fascinante. On est loin du charme délicieux de Winnie the Pooh, et même si Spike Jonze, à son corps défendant, a dû édulcorer certaines scènes, on peut s’interroger sur le succès du film de ce côté-ci de l’Atlantique.

Daniel Grivel