Critique
Quartier sud de Londres, une famille un peu agitée, un week-end, une caméra à l'épaule. Voilà les ingrédients d'un portrait intimiste que brosse le cinéaste britannique. La mère dépressive empoisonne le chien du voisin et ne supporte plus son mari. Leur fils a quitté le foyer sans donner de nouvelles. Quant aux trois filles... Molly accouche le soir où son mari s'en va à la suite d'une dispute. Debbie vit seule avec son fils de neuf ans et trouve toutes les occasions de faire la fête et de chercher des aventures. Nadia enfin cherche l'âme soeur par le biais des petites annonces.
Avec des moyens très modestes, Winterbottom, qui nous avait habitués à des thèmes plus lourds, filme le quotidien de gens très simples qui se débattent avec les petits et grands problèmes de la vie et cherchent à les résoudre, à défaut de trouver le bonheur. Filmée dans des lieux réels de Londres, fort bien interprétée, cette comédie douce amère nous plonge dans l'univers très actuel d'une vie urbaine.
Maurice Terrail