Critique
Albert Dupontel est une figure un peu singulière dans le paysage cinématographique français, incarnant volontiers des personnages marginaux voire déviants. En tant que réalisateur, il s’est notamment fait remarquer par BERNIE et ENFERMES DEHORS. Son nouveau long métrage nous plonge dans un petit monde loufoque, qui n’est pas sans rappeler celui de MICMACS A TIRE-LARIGOT de Jean-Pierre Jeunet.
Le Vilain (Albert Dupontel), ex-braqueur de banques, se réfugie chez sa mère Maniette (Catherine Frot), qui vit dans un pavillon de banlieue promis, avec d’autres, à la démolition au profit d’un site bancaire. Maniette, petite vieille dame à qui on donnerait le Bon Dieu sans confession, se révèle être une opposante redoutable au projet, tandis que son fils, de gaffe en maladresse qui requièrent l’intervention récurrente d’un médecin fêlé (Nicolas Marié), collectionne blessures et contusions.
L’histoire, décousue et farfelue, est difficile à raconter et se perd un peu dans les nombreux accessoires et gadgets qui encombrent la villa de Maniette. Quelques gages et répliques font sourire, mais le film avance à l’allure de l’un de ses personnages secondaires, la tortue Pénélope...
Daniel Grivel