Capitalism: A Love Story

Affiche Capitalism: A Love Story
Réalisé par Michael Moore
Pays de production U.S.A.
Année 2009
Durée
Musique Jeff Gibbs
Genre Documentaire
Distributeur Paramount Pictures France
Acteurs Michael Moore, Wallace Shawn
Age légal 7 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 603
Bande annonce (Allociné)

Critique

Lors d’une conférence de presse, Michael Moore a déclaré: «Pour simplifier un peu, disons que nous avons une loi aux Etats-Unis qui déclare illégaux les paris à la bourse, mais nous avons laissé Wall Street faire, et ils ont fait cela avec notre argent, en le plaçant sur d’invraisemblables produits dérivés. Les financiers ont besoin de bien plus qu’une régulation. Nous avons besoin de totalement nous restructurer, de repenser notre modèle économique dans le but de créer de l’argent, d’aider les emplois, etc. [...] Vous savez, la démocratie n’est pas un sport où l’on se contente d’être spectateur. C’est un événement où l’on se doit de participer. Si on ne le fait pas, alors la démocratie n’a plus de raison d’être. Le président Obama réussira ou échouera non pas sur ce qu’il fera, mais sur ce que nous faisons pour le soutenir.»

Pour son nouveau documentaire, Michael Moore est allé trouver des Etasuniens moyens qui trinquent durement suite à l’éclatement de la bulle financière, génératrice de chômage et d’endettement. Comme à son habitude, il dispose faits et commentaires, citations tronquées, illustrations irrelevantes, de manière à étayer ses thèses militantes, non sans une ironie cinglante. Il n’hésite pas à se mettre en scène lui-même et s’adonne à ses jeux de collages avec la prédilection d’un catéchumène des années 70 invité à s’exprimer par le biais du «photo-langage» alors tellement à la mode. Le spectateur subit une avalanche de données et sort fourbu de la projection, se disant: «Dans la politique et la finance, tous pourris.» C’est un peu court...

Daniel Grivel