Critique
Enfant déjà, Flint Lockwood était inventeur, mais sans grand succès: il a foiré ses chaussures vaporisables à même les pieds (mais impossibles à enlever) et a semé le bouzin dans son patelin de Swallow-le-Château. Celui-ci vivait grâce à la sardine mais, depuis que les conserves à l’huile sont devenues ringardes, l’économie s’est effondrée. Flint met donc au point une machine capable de transformer l’eau en plats cuisinés. Un machine qui échappe à son contrôle et disparaît dans le ciel, d’où se mettront à tomber cheeseburgers, pizzas et spaghettis (d’où le titre original du film, inspiré par un livre-culte étasunien pour enfants: «Nuageux avec risque de boulettes de viande»).
A côté des prodiges de Pixar, l’animation numérique et la rusticité des personnages ne font pas le poids. Aux antipodes de RATATOUILLE, pas un instant on ne rit, confondu que l’on est par la laideur des images et le mauvais goût des situations: on sort de la salle le cœur sur les lèvres. Sur ce point-là, à savoir la dénonciation de la malbouffe, le film remplit son but à satiété...
Daniel Grivel