Away we go

Affiche Away we go
Réalisé par Sam Mendes
Titre original Away we go
Pays de production U.S.A., Grande-Bretagne
Année 2009
Durée
Musique Alexi Murdoch
Genre Comédie, Drame, Romance
Distributeur elitefilms
Acteurs Allison Janney, Maggie Gyllenhaal, Catherine O'Hara, Maya Rudolph, John Krasinski
Age légal 10 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 601
Bande annonce (Allociné)

Critique

Burt Farlander (John Krasinski) est un grand escogriffe à lunettes, véritable adolescent attardé d’une trentaine d’années. Avec sa compagne Verona (Maya Rudolph), il vit une bohème amoureuse fauchée dans une cabane au fin fond du Colorado. Le couple attend son premier enfant. Ce qui l’oblige à envisager l’avenir avec plus de précision et à commencer à regarder la vie en face. Mais de quelle vie veulent-ils? Ils n’en ont aucune idée et s’embarquent dans un périple à travers l’Amérique du Nord à la recherche de l’endroit idéal pour élever leur futur bébé. Ils vont faire le tour d’amis et de parents éloignés.

Sam Mendes s’est lancé dans un road movie initiatique qui ne nous fait rien voir des Etats-Unis - tout pourrait avoir été filmé au même endroit -, mais fait défiler une sacrée galerie des horreurs familiales et des travers américains. Notre couple va en effet tomber sur des familles plus déjantées les unes que les autres. Première halte à Phœnix dans l’Arizona pour aller voir Lily, une mère hystérique qui prend plaisir à humilier ses enfants et à étaler sa vie intime en public. A Tucson, ils rencontrent la sœur de Verona, obsédée par la réussite de son petit garçon. A Madison, ils tombent sur un couple New Age, adepte d’une secte qui met enfants et parents dans le même lit et refuse la poussette qui éloignerait de façon traumatique le bébé de ses parents. Le jeune couple fuit alors chez des amis à Montréal, qui ont adopté une flopée d’enfants et découvrent, au cours d’une soirée en boîte, leur douloureux secret: la jeune femme a fait fausse couche sur fausse couche.

La chronique se fait douce amère. Ce voyage permet à nos deux héros de l’ordinaire de grandir et de donner à leurs questions sur la vie, sur l’amour, le rôle de parents, des réponses bien à eux. Mais le voyage a été bien long, caricatural et, pour tout dire, ennuyeux. On s’attendait à mieux du réalisateur d’American Beauty et deNoces rebelles.

Nicole Métral


Pas tout à fait d’accord... Pour une fois, je suis sur la même longueur d’onde que le public étasunien qui a noté ce film 8 sur 10. Peut-être est-ce dû aux circonstances, la vision de presse ayant immédiatement succédé à celle de Un Prophète : après la noirceur du monde carcéral et criminel évoqué par Jacques Audiard, les tribulations d’un jeune couple pas autrement glamour (le mari est effectivement un peu ahuri et la femme n’est pas un canon hollywoodien) m’ont paru rafraîchissantes, et l’épisode de Madison, avec des gens qui auraient pu être des disciples du gourou d’Eclépens, apôtre de l’instinctothérapie, vaut son pesant de cacahuètes bio...

Daniel Grivel

Daniel Grivel

Appréciations

Nom Notes
10
Daniel Grivel 13
Georges Blanc 10
Geneviève Praplan 12
Anne-Béatrice Schwab 15