Funny People

Affiche Funny People
Réalisé par Judd Apatow
Pays de production U.S.A.
Année 2008
Durée
Musique Jason Schwartzman, Michael Andrews (IV)
Genre Comédie dramatique
Distributeur Universal Pictures International France
Acteurs Adam Sandler, Seth Rogen, Eric Bana, Leslie Mann, Jonah Hill
Age légal 14 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 601
Bande annonce (Allociné)

Critique

Les marrants (ce pourrait être la traduction du titre du film), ce sont les comiques qui s’adonnent au stand-up, ce genre de spectacle voyant un personnage debout, seul et sans accessoires face au public, évoquant à jet continu et avec plus ou moins d’humour des scènes de la vie quotidienne. Le genre est populaire depuis des décennies aux Etats-Unis, et un Woody Allen, par exemple, a débuté par là. Adam Sandler, héros du film, en est une figure emblématique.

Le réalisateur, quant à lui, Judd Apatow, est le père de comédies qui lui ont rapporté des saladiers: 40 ANS, TOUJOURS PUCEAU; EN CLOQUE, MODE D’EMPLOI; SUPERGRAVE. Ce simple énoncé en dit déjà long... Pour FUNNY PEOPLE, il s’est notamment offert un plateau de rêve et l’un des photographes de Spielberg. Cela suffit-il? On peut en douter au vu du résultat.

George Simmons (Adam Sandler) est une star du stand-up (soit dit en passant, il semble découvrir les bons vieux canulars téléphoniques imaginés par Francis Blanche...) Cousu d’or, adulé par son public, propriétaire d’une somptueuse villa, il est informé par son médecin qu’il est atteint d’une leucémie qui lui laisse quelques mois à vivre. Que va-t-il faire de ce sursis? Ayant perdu sa verve, il se tourne vers quelques admirateurs qui espèrent l’égaler un jour.

Hélas, ce qui aurait pu être une réflexion intéressante sur le retour en soi-même se borne à une présentation nombriliste du comique, et le genre balance continuellement entre la comédie grasse et le mélo larmoyant et les coulisses du spectacle sont affligeantes, autant que le public étasunien friand d’un humour bas de gamme. Autant Sandler avait su se montrer assez touchant dans PUNCH DRUNK LOVE, autant il est ici plus insupportable que jamais. Rien de marrant dans ce drame, rien de grave dans cette comédie: rien que des stéréotypes accréditant la possibilité d’une célébrité facile.

Daniel Grivel