Critique
A côté de MAX ET MARY, dont nous avons dit tout le bien que nous pensions, voici un autre petit joyau de pâte à modeler animée, avec des personnages et des décors semblant jaillir de tableaux de Edward Hopper, des éclairages savants et un scénario déjanté.
Dave Peck est un jeune homme au chômage à la recherche d’un emploi. A titre temporaire, il donne un coup de main à son frère, qui travaille pour une société de recouvrement, ce qui lui vaut de croiser la destinée de personnages hauts en couleur. Cela commence par un SDF qui se tire une balle dans la tête (on le retrouvera par la suite sous la forme d’un drôle d’ange) parce qu’un passant refuse de lui donner un dollar. Dans l’espoir de jours meilleurs, Dave commande une brochure promettant, pour 9,99 $, toutes les explications voulues sur le sens de la vie, et veut en faire profiter ses voisins, dont un prestidigitateur, un mannequin-vedette allergique aux poils (et même aux cils...), un garçonnet attaché à son cochon-tirelire, trois pochards hauts comme le pouce...
Une brève incursion dans un monde coloré où, pour 9,99 $, le «non sense» est roi.
Daniel Grivel