Critique
Alice (Sara Forestier) est stagiaire à la rédaction de Global, revue «pipole». A son corps défendant, car la ligne de l’illustré ne répond pas à ses ambitions, et parce qu’elle résiste aux assauts de Courcelle (Lambert Wilson), rédacteur en chef bling bling et dragueur impénitent. S’étant entichée de son voisin de palier, Victor (Pierre Richard), sorte de Boudu érudit en passe d’être expulsé de sa chambre de bonne, elle a une idée: lancer dans son journal un concours dont le prix serait l’adoption de Victor et 150’000 euros. Ça tombe à pic pour Guillaume Saillard (Antoine Duléry) et sa famille, qui peinent à obtenir un crédit pour la rénovation d’une maison de campagne. L’intrusion du «gros lot» vaudra aux Saillard un lot de péripéties qui mettront au jour les faiblesses de chacun.
Thomas Gilou, qui a eu la main plus heureuse avec BLACK MIC-MAC, LA VERITE SI JE MENS voire MICHOU D’AUBER, déclare avoir beaucoup pensé à THEOREME de Pasolini... C’est beaucoup dire pour une pochade plutôt poussive et manquant de distance critique. La réflexion sur la famille est courte, et la mayonnaise comique est aussi insipide que la diététique bio de Sylvie Saillard. C’est la soupe à la grimace plutôt que la pinte de bon sang.
Daniel Grivel