Critique
Ça commence un peu comme LE DIABLE S’HABILLE EN PRADA: Margaret (Sandra Bullock), éditrice puissante et tyrannique, terrorise son entourage professionnel. Son arrivée dans les bureaux est toujours précédée par des courriels d’alerte diffusés sur tous les écrans de l’entreprise, et tout le monde est figé à son poste dès qu’elle fait son apparition... Son assistant personnel Andrew (Ryan Reynolds) est taillable et corvéable à merci mais, comme il espère faire publier son premier roman, il est une victime plus ou moins consentante.
Mais voici que Margaret est au pied du mur. Son permis de séjour (elle est canadienne) arrive à échéance, et elle risque de devoir rentrer au pays. Elle recourt donc à un stratagème et annonce, à l’insu du propre gré de l’intéressé, qu’elle est fiancée à Andrew et que leur mariage est imminent. Le jeune homme accepte d’entrer dans le jeu, mais en posant ses conditions. Les péripéties peuvent commencer, sous la surveillance d’un agent d’immigration sourcilleux. Le couple se rendra en Alaska, où la citadine invétérée se frottera à la famille aisée mais rustique (comme dirait un conseiller administratif genevois...) d’Andrew. De quiproquos en coups de théâtre, l’aventure connaîtra une issue (in)attendue...
LA PROPOSITION, qui aurait pu être plus pétillante et plus enlevée, reste néanmoins un sympathique divertissement, sans vulgarité, et défendu par un tandem d’acteurs agréables à regarder.
Daniel Grivel