Goodbye Solo

Affiche Goodbye Solo
Réalisé par Ramin Bahrani
Pays de production U.S.A.
Année 2008
Durée
Musique M. Lo
Genre Comédie, Drame
Distributeur Eurozoom
Acteurs Souleymane Sy Savane, Red West, Diana Franco Galindo, Carmen Leyva, Lane Williams
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 598
Bande annonce (Allociné)

Critique

Ce bavard de Solo (Souleymane Sy Savane), jeune chauffeur de taxi sénégalais, ne s’attendait pas à vivre une aventure humaine aussi intense lorsqu’il prit en charge un client prénommé William (Red West), vieil homme sombre et taciturne, qui lui demande de le conduire deux semaines plus tard au sommet d’une montagne voisine, sans retour. Bien décidé à le faire changer d’avis, Solo choisit d’entrer dans la vie de William en devenant son chauffeur attitré durant ces quinze jours. Il espère ainsi garder un œil sur lui et découvrir ses secrets.

Peu ou pas d’action, trois acteurs uniquement, si l’on tient compte de la touche sentimentale apportée par la fillette de Solo, rien de bien spectaculaire donc dans la rencontre fortuite de ces deux hommes. Pour William, le vieux rocker sudiste, le Rêve américain n’est plus qu’un passé amer; alors que pour Solo, c’est encore une promesse d’avenir. Malgré leurs différences, les deux hommes vont apprendre à s’apprécier. Toute la subtilité et le charme de cette œuvre tiennent à l’approche, à l’apprivoisement devrait-on dire, de ces deux personnages, à leur lente évolution, à la compassion qui prend forme dans l’esprit et dans les actes de Solo. Le chauffeur noir est un homme complexe, plein de défauts. Mais sa rencontre avec William va apporter un changement radical à son existence. «En fin de compte, Solo va devoir trouver le courage et la force d’aimer son nouvel ami de façon désintéressée», explique le réalisateur.

Déjà auteur de CHOP SHOP, un film sensible et déchirant sur le parcours d’un jeune orphelin latino et qui n’est jamais parvenu sur nos écrans, Ramin Bahrani nous donne avec GOODBYE SOLO une œuvre simple, émouvante et pleine d’espoir.

Georges Blanc