District 9

Ce film de science-fiction commence à la manière d’un magazine télévisé: plusieurs intervenants exposent une situation en passe de devenir explosive, tandis que des images d’«archives» rappellent l’historique des événements.

Voilà une trentaine d’années, un gigantesque vaisseau spatial est apparu dans l’espace terrestre et s’est fixé en vol stationnaire au-dessus de Johannesbourg (le réalisateur est sud-africain). Après une phase d’observation prudente, les humains ouvrent l’engin et font une découverte étonnante. Pas de rencontre du 3e type, mais des milliers d’extraterrestres en piteux état, réfugiés et derniers survivants d’un autre monde. Parqués dans le District 9, township d’un nouveau genre, ils sont victimes d’apartheid: tôt surnommés crevettes à cause de leur aspect, ils incommodent la population locale par leurs vols et leurs pillages. Désemparées, les nations de la Terre délèguent à Multi National United, société privée d’un des plus grands marchands mondiaux de canons qui convoite les redoutables armes spatiales, la mission de déporter les indésirables vers une région plus isolée. Un agent de terrain, Wikus Van der Merwe (Sharlto Copley), aimable hurluberlu, est chargé de faire exécuter la mission.

Produit par Peter Jackson (LE SEIGNEUR DES ANNEAUX) avec des moyens considérables et quelques effets spéciaux originaux, DISTRICT 9 mêle allègrement action, satire, pamphlet politico-humanitaire. Wikus est une sorte de Borat ou de M. Hulot chez les extraterrestres. Les amateurs du genre aux tympans solides (la bande-son est très pétaradante) y trouveront quelque amusement.