Samson et Delilah

Samson et Delilah ont une quinzaine d’années et vivent dans une communauté aborigène oubliée du monde, en pleine zone désertique australienne. Leur existence est sans espoir, rien ne change, il faut lutter pour survivre. A la mort de la grand-mère de Delilah, ils décident tous deux de partir tenter leur chance ailleurs. Ils s’installent sous un pont autoroutier, à l’entrée d’une grande ville: affamés, rejetés, victimes de la drogue et de la violence, ils sont à deux doigts de sombrer. Un amour retenu, fragile, mais finalement plus sérieux qu’il n’y paraissait, les aidera peut-être, finalement, à tenir bon.

Le cinéaste australien Warwick Thornton - c’est son premier film - a indéniablement le sens de l’image. On regrettera en revanche que le rythme adopté pour raconter cette histoire ne soit guère adéquat, provoquant parfois des à-coups ou des dérapages dans le déroulement de l’intrigue. Dans cette description d’une génération de laissés-pour-compte, on sent le cinéaste très proche de ses deux protagonistes, et moins soucieux peut-être des spectateurs qu’il s’agirait d’émouvoir ou de convaincre.