Critique
Il y a des films dont on aimerait mieux ne pas parler. Quitte à se faire traiter de vieux croûton (ou de sectaire, c’est selon). LE ROI DE L’EVASION appartient à cette catégorie-là.
Quadra- et quinquagénaires gays aux libidos exacerbées, partouzes en veux-tu en voilà, grignotages de racines aphrodisiaques pour corser le tout, moult scènes de sexe dans la nature, courses-poursuites campagnardes et forestières sans intérêt, tableaux de vie communautaire homosexuelle, réflexions pseudo-érotico-philosophiques, et ça continue à draguer dans les cabanes au fond des bois. L’histoire? Armand (Ludovic Berthillot), gros nounours homo de 40 ans, décide d’en revenir à l’hétérosexualité et rencontre Curly (Hafsia Herzi), jeune fille venue du Sud, à peine sortie de l’adolescence. Une passion amoureuse sans issue, doublée d’une vague intrigue policière, des copains paumés, un commissaire qui traficote aussi avec tout le monde, bref un mélo-polar cru, mal fichu et consternant.
Antoine Rochat