Critique
Sixième et antépénultième épisode des aventures du célèbre sorcier à besicles rondes, HARRY POTTER ET LE PRINCE DE SANG-MÊLE est une cuvée crépusculaire qui ravira sans doute les fans de la série imaginée par J. K. Rowling, mais plutôt longue (2 h 32) pour les non-initiés à l’école de sorcellerie de Poudlard que fréquente Harry (Daniel Radcliffe) depuis six ans.
Les forces du mal gagnent à l’évidence du terrain sur les forces du bien. Le château de Poudlard, siège de l’école de sorcellerie, a cessé d’être un havre de paix. Le vieux maître Dumbledore est plus décidé que jamais à préparer Harry à son combat final avec Voldemort. La série fantastique vire par moments au roman sentimental, les étudiants devenus adolescents étant travaillés par leurs hormones. On se perd un peu dans les chassés-croisés amoureux des jeunes protagonistes. Seul Harry, toujours aux aguets, ne se laisse pas envahir par ses sentiments, car il flaire la tragédie qui se trame sur fond de ciel d’orage, de landes inquiétantes et de couloirs sombres comme la mort qui rôde. Le film manque de rythme et les effets spéciaux ne suffisent pas toujours à maintenir le suspense.
