Attaque du métro 123 (L')

Homme de cinéma polyvalent (acteur, scénariste, monteur, réalisateur), le Britannique Tony Scott est le frère de Ridley. Il a crevé l’écran avec TOP GUN et, dans sa filmographie abondante, on relèvera notamment USS Alabama et Men on Fire. Avec L’Attaque du métro 123, il refait The Taking of Pelham 123 (alors en français Les Pirates du métro, de Joseph Sargent, 1974, avec Walter Matthau et Robert Shaw).

Après l’indispensable mise en place, l’action démarre. Les passagers d’une rame du métro new-yorkais, la Pelham 123, sont pris en otage par un psychopathe mystique, Ryder (John Travolta), secondé par un ancien conducteur, Ramos (Luis Guzman), connaissant bien le réseau, et quelques hommes de main. Ryder, qui s’estime avoir été lésé (on ne sait trop comment) par la ville, réclame une rançon de 10 millions de dollars dans le délai d’une heure, chaque minute de retard étant sanctionnée par un otage abattu. Le compte à rebours commence, ainsi qu’un dialogue insolite avec Zachary «Z» Garber (Denzel Washington), cadre du métro suspendu pour suspicion de corruption. Quasiment en temps réel, la caméra va et vient entre le tunnel et le poste de commandement, tandis que la police déploie fébrilement son dispositif. Pour des raisons d’atomes crochus, Ryder préfère traiter avec Garber qu’avec le négociateur (John Turturro) dépêché par les forces de l’ordre.

Le thriller est bien ficelé et se laisse voir sans ennui; il donne un aperçu intéressant des moyens de «tracer» un criminel et, au-delà de l’action pure et dure, instille une (modeste) réflexion sur la culpabilité.