Critique
Au début des années 80, une adolescente de 14 ans passe l’été avec sa famille issue de la petite bourgeoisie brésilienne au bord de l’océan. La caméra révèle le point de vue de la jeune fille qui voit sa vie de famille se désintégrer alors même qu’elle vit ses premiers émois amoureux.
Film ayant trait à l’initiation, au passage à l’âge adulte et à la perte de l’innocence, A DERIVA surfe plaisamment sur la nouvelle vague du cinéma brésilien. Vincent Cassel investit magnifiquement son rôle de père et écrivain français vivant au Brésil. Dans sa complexité douloureuse, la mère (Debora Bloch, grande actrice brésilienne) n’est pas conforme au stéréotype maternel ni à l’attente des spectateurs. C’est peut-être bien là le portrait le plus intéressant de cette éducation sentimentale à la brésilienne.
Anne-Béatrice Schwab