Critique
Les «sequels», vous connaissez: ce sont les suites de films à succès. Il y a aussi les «prequels», qui content ce qui s’est passé avant, comme BATMAN BEGINS ou X-MEN ORIGINS: WOLVERINE. C’est ainsi que J. J. Abrams (MISSION IMPOSSIBLE, LOST) nous fait rencontrer Kirk et Spock dans leurs jeunes années, le premier dans la peau d’un jeune chien fou à la James Dean (né au moment où son père trouvait la mort en sauvant l’équipage d’un vaisseau spatial), le second déchiré entre ses ascendances vulcanienne et humaine (néophytes, prière de consulter la Star Trek Encyclopedia...)
Tous deux seront enrôlés à bord de l’U.S.S. Enterprise, colossal engin interstellaire dépêché pour punir Nero, méchant Romulien rebelle aux règles galactiques... Le réalisateur porte le nom d’un char d’assaut étasunien, et c’est bien en superblindé qu’il fonce à grand renfort d’effets spéciaux et d’explosions étourdissantes (quand bien même elles ont lieu dans le vide sidéral...) La magie et l’humour de la première réalisation lancée voilà plus de quarante ans ne sont plus là: le «trekker» sortira déçu, et celui qui n’aura vu que ce film se demandera pourquoi la série a été portée au rang de mythe.
Daniel Grivel