Réalisé par | José Luis Torres Leiva |
Titre original | El Cielo, la Tierra y la Lluvia |
Pays de production | Chili, France, Allemagne |
Année | 2008 |
Durée | |
Genre | Drame |
Distributeur | trigonfilm |
Acteurs | Ignacio Agüero, Maité Fernández |
Age légal | 16 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 589 |
Une île au sud du Chili, balayée par les pluies de l’automne. Trois femmes vivent ensemble dans ce coin perdu, se croisant sans véritablement se rencontrer. Peu d’échanges, peu de gestes. Trois êtres à la recherche d’affection et d’amour, trois destins cabossés par la vie - mais on ne saura rien de leurs passés - qui n’arrivent pas à cicatriser leurs blessures, ni à émerger de leurs solitudes profondes.
Un long panoramique initial traverse les frondaisons automnales et se fixe sur un large tronc noir qui occupe tout l’écran. La tonalité est donnée: voici le ciel, la terre, on attend la pluie… Des images somptueuses d’une nature souvent sauvage, des couleurs chaudes qui contrastent avec la tristesse des êtres. Le film est construit comme une succession de tableaux, de petits chapitres qui ne s’enchaînent pas nécessairement et toujours harmonieusement les uns aux autres, à l’image des personnages qui paraissent désorientés, presque muets, proches de la rupture.
Le cinéaste décrit les errances de ces trois femmes, s’attarde parfois sur leurs visages, privilégie souvent les décors et les plans très larges où les êtres se perdent, tout en donnant la priorité à une bande sonore très étudiée: les bruits, les sons, le silence sont les véritables ressorts du film.
El Cielo, La Tierra y la Lluvia est tout empreint de mélancolie, le film ne racontant pas une (ou des) histoire(s), mais s’attachant avant tout à créer une atmosphère, à susciter des émotions. Quitte à laisser au spectateur la liberté et le soin de donner une signification aux images proposées.
Antoine Rochat