Critique
Kamar, jeune femme de Ramallah passionnée de danse, épouse Zaid, un propriétaire-cultivateur palestinien. Celui-ci se retrouve en prison pour avoir protesté contre la confiscation arbitraire de son oliveraie par les occupants israéliens. Kamar devra dès lors partager son temps entre les visites à son mari emprisonné et les répétitions d’un spectacle de danse qu’un chorégraphe talentueux et séduisant, Kais, est en train de monter. Elle succombera au charme de ce dernier, avant de retrouver Zaid à sa libération.
Tourné par la cinéaste Najwa Najjar, ce film tente de brosser un portrait de la société palestinienne de Cisjordanie vue par les yeux d’une jeune femme. Il s’agit d’une plongée dans les multiples contradictions d’un pays tiraillé entre tradition et modernité: la jeune Kamar se voudrait plus libre de ses mouvements dans une société agressée par l’occupant et figée dans des règles de vie sociale et familiale qu’elle estime désuètes.
Sans creuser très profondément le sujet, POMEGRANATES AND MYRRH porte un regard critique et sensible, amer aussi, sur les problèmes complexes - et d’actualité - de cette région du monde.
Antoine Rochat
