Critique
Dans la ville colombienne de Cali, un petit mafieux récupère un magot et décide de le garder pour lui. Au grand dam du parrain du gang qui ne l’entend pas de cette oreille: le reste du film sera le récit sanglant d’une poursuite et d’un règlement de comptes fait de cynisme et de violence.
La Colombie, on le sait, est un pays où sévit la violence, et c’est le sujet du film. Mais mis à part une photographie qui utilise subtilement des couleurs brunâtres, une caméra qui est bien contrôlée et des comédiens aux visages très expressifs, il ne restera pas grand-chose de cette plongée dans une brutalité qui finit par avoir raison du spectateur. PERRO COME PERRO (littéralement, Chien comme chien) est un cauchemar visuel, un long récit rageur proche de l’insoutenable, où deux ou trois touches d’humour noir sont les rares bouées de sauvetage mises à disposition.
Les chiens aboient sans cesse, la caravane passe, mais pas le film.
Antoine Rochat
