Be calm and count to Seven

Affiche Be calm and count to Seven
Réalisé par Ramtin Lavafipour
Pays de production
Genre
Acteurs Jennifer Peedom
N° cinéfeuilles 588

Critique

Cinq ou six hors-bord chargés de ballots de marchandises rugissent sur les eaux du golfe Persique et abordent sur une plage de sable - les premières séquences du film sont superbes. De partout surgissent des femmes voilées qui s’emparent à la hâte des paquets débarqués pour courir les cacher dans leurs maisons. On apprend qu’il s’agit d’une île du sud de l’Iran, et de contrebandiers bravant garde-côtes et tempêtes. Un jeune garçon, Motu, participe aussi à ce dangereux trafic, qui a causé la disparition de son père.

Pour son premier long métrage, le cinéaste Ramtin Lavafipour ne choisit pas la forme d’une narration linéaire pour raconter l’histoire de Motu. Il n’y a d’ailleurs pas de véritable récit, mais plutôt plusieurs pistes à suivre dans ce film rempli de tristesse et de résignation. Des liens - sociaux ou familiaux - plus ou moins ténus vont se tisser entre les différents personnages. Des questions resteront posées: Motu et son ami Mahoud, transporteur de marchandises, vont-ils tenter de gagner le continent au risque de disparaître? Sinon quel sera leur avenir? Les images de la mer, celles des paysages arides et du désert rocailleux qui entourent le village sont magnifiques. Sans conteste l’un des films les plus réussis de la compétition.

Antoine Rochat