Première étoile (La)

Lucien Jean-Baptiste et sa famille ont quitté les Antilles pour la banlieue parisienne. Il avait 14 ans. Son film évoque des souvenirs d’enfance auxquels s’ajoutent quelques réflexions d’actualité. Les difficultés d’intégration quand on a la peau noire et qu’on est issu d’un milieu modeste, le racisme primaire, le regard des enfants, le chômage. Il y a tout pour plaire. Hélas, on a beau fouetter, la mayonnaise ne prend pas, quand bien même ce film a obtenu des prix au Festival international de comédie de l’Alpe d’Huez.

Il n’est pas facile de passer derrière la caméra tout en restant devant. C’est une gageure, surtout pour un premier film. Le scénario est mal maîtrisé, les effets comiques sont plats, la réalisation donne l’impression d’être improvisée. Quant aux réflexions, elles sont superficielles.

Une première étoile ne sera pas décernée à ce film qui, pourtant, attire la sympathie. Il évite toute vulgarité et toute violence. Il est plein de bonnes intentions. Mais la profusion des thèmes et des genres n’est pas toujours un enrichissement. A vouloir trop en faire!...