Critique
"Darius a écrit une pièce de théâtre qui est un succès. Le directeur du théâtre annonce donc une deuxième pièce, engage les acteurs. Mais Darius est incapable d'écrire la moindre ligne. Il est convaincu d'avoir écrit la première pièce en dormant, sous l'emprise de l'alcool. Il lui faut donc trouver cette fois-ci encore un ""stimulant"". L'actrice principale de sa pièce, Chloé Duval (Claude Perron, déjà vue dans BERNIE), prête à tout pour jouer, va le pousser diaboliquement à des actes criminels dans lesquels Darius puise sa force créatrice.
Le second film de l'acteur-réalisateur confirme ce que l'on avait pu voir avec BERNIE. A savoir que le cinéma de Dupontel ressemble à un jeu de massacre. Bernie était un personnage inadapté à la vie en société et laissait le chaos derrière lui. Darius est un personnage qui finit par croire qu'il est un grand écrivain et qui provoque également le chaos sur son passage. Tout cela sur un mode humoristique qui n'est pas toujours du meilleur goût. Dupontel ne fait pas dans la dentelle. Du moins ne se contente-t-il pas de faire un cinéma tranquille. Comme au théâtre Guignol, il arrive qu'un personnage s'adresse directement au spectateur, le prenant à témoin de ce qui se passe dans le film. Et nous voyons l'action comme le chat la voit, et même à travers l'écran de l'ordinateur.
Reste la représentation de Dieu et de Jésus. Darius se sent coupable et, bien sûr, fait des cauchemars dans lesquels Jésus vient le punir. Ce qui correspond à une image, peut-être hélas répandue, mais pas vraiment fidèle au modèle. Quant à Dieu, sa création semble aussi laborieuse que celle de Darius, avec en arrière plan la question sérieuse du mal, mais ici simple prétexte à faire rire. On se console avec une belle scène: les feuilles blanches de Dieu, froissées et jetées tout autour de son bureau, deviennent des étoiles."
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