Critique
Le 21 juin, jour le plus long, premier jour de l’été, fête de la musique, c’est le jour que choisit ML (Karin Viard) pour organiser un dîner qui va réunir dix personnes, mélange de copains plus ou moins proches, de pièces rapportées, de relations professionnelles, sans oublier la sœur, la prof de tango et, en fin de soirée, le père qui débarque sans être invité.
Pour nous faire comprendre ce que chaque personnage vit avant, pendant et après ce dîner, la narration procède par bonds successifs, enclenche tantôt la marche arrière tantôt la marche avant et virevolte dans tous les sens au risque de parfois toussoter, s’emballer ou patiner.
Mais quelle pléiade d’actrices et d’acteurs qui se mettent à table pour des échanges tantôt drôles tantôt graves! Sous le vernis social et les apparences à préserver, le jeu du paraître, l’hypocrisie, les faux-semblants et les mensonges, des relations s’ébauchent, d’autres meurent ou renaissent, mettant au jour les failles, les petits travers et les grands rêves de chacun. Dans ces embrouillaminis, la bonne humeur l’emportera au dessert.
Mais vous reprendrez peut-être une petite louche de la solide potée mijotée par Dany Boon!
Anne-Béatrice Schwab
