Critique
Durant la Seconde Guerre mondiale, quatre frères juifs de la famille Bielski quittent les plaines de Biélorussie pour échapper aux troupes nazies et vont se terrer dans les forêts de leur enfance. Des réfugiés de plus en plus nombreux les rejoignent, pour se mettre sous leur protection, formant une communauté de plusieurs centaines de Juifs qui tente de survivre, tant face aux attaques ennemies que face aux rigueurs de l’hiver.
C’est une page tragique de l’histoire de la Shoah qui nous est révélée dans ce film, ces faits s’étant réellement déroulés dans l’ouest de la Biélorussie de 1941 à 1943. Si le réalisateur privilégie les scènes de bataille, où d’ailleurs il excelle, il se laisse aussi aller à quelques scènes sentimentales. Mais il construit avant tout son histoire sur la rivalité existant entre les deux frères aînés. Alors que Zus (Liev Schreiber) préfère diriger des expéditions punitives contre les nazis, Tuvia (Daniel Craig), lui, tourmenté par ses responsabilités, se consacre au sauvetage de ceux qui lui ont été confiés. Il organise le camp et met en place des missions de ravitaillement. Cet aspect du film s’avère être le plus intéressant. En effet, la répétition des combats, les errances en forêt, la description des privations de tous ordres, cela finit par être lassant. Disons encore que cette œuvre aurait gagner en intensité si elle était amputée d’une bonne demi-heure.
Georges Blanc
