Critique
Louise Michel était une Française contemporaine de Jaurès, première à avoir brandi le drapeau noir anarchiste. Elle sert de sainte patronne au film éponyme de Kervern et Delépine. Lorsqu’on sait que ces deux lascars se présentent comme deux cinéastes du Groland, on comprend que le spectateur va au-devant d’une pochade potache digne de Canal+... On retrouve d’ailleurs Yolande Moreau, égérie trash des Deschiens, dans le rôle de Louise, ouvrière fédérant ses collègues autour du projet de liquider leur patron délocaliseur par un tueur à gages. Celui-ci, Michel (Bouli Lanners), se révèle d’une incompétence crasse. Kervern et Delépine s’étaient déjà signalés à Cannes voilà quelques années avec AVIDA, ofni (objet filmique non identifié) sur Salvador Dali, où déjà ils sollicitaient leurs copains (Dupontel, Kassovitz, Poelvoorde...)
Malgré les intentions de ses auteurs, LOUISE MICHEL ne va pas assez loin dans la provocation et n’est qu’un pétard mouillé.
Daniel Grivel
