La Reina del Condon

Affiche La Reina del Condon
Réalisé par Silvana Ceschi, Reto Stamm
Pays de production
Genre
Acteurs Jennifer Peedom
N° cinéfeuilles 581

Critique

Allant et venant entre les personnages tels qu’ils sont devenus aujourd’hui et tels qu’ils étaient dans des photos et des films d’archives, entre les eaux froides de la mer du Nord et les rouleaux tropicaux de l’océan, le film retrace le parcours de Monika Krause. Cette citoyenne de la République démocratique allemande est tombée amoureuse de Jesus Jimenez, jeune capitaine cubain commandant un cargo venu embarquer à Rostock des fournitures scolaires destinées à la jeunesse de la république révolutionnaire.

A Cuba, Monika ne tarde pas à frayer avec les huiles et, malgré son apparence falote (cheveux courts, vêture sobre et décente comparée à la mode prisée par les insulaires), est notamment chargée de faire des traductions pour Fidel Castro, puis d’animer des émissions radiophoniques et télévisées d’éducation sexuelle. On la voit démontrer la solidité d’un préservatif en le remplissant d’un litre d’eau puis en jouant au yo-yo avec. Ses plaidoyers en faveur de la contraception lui valent le surnom de «Reina del condon», Reine de la capote. Son couple aussi finit par capoter: elle se remarie en Allemagne du Nord, son beau capitaine convole avec une Cubaine.

Une naïade germanique au pays du machisme le plus raide: le documentaire aurait pu mettre en évidence de savoureux contrastes. Il se contente d’en rester aux préliminaires.

Daniel Grivel